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La clause de dédit-formation n’est pas applicable en cas de licenciement du salarié
Lorsqu’un salarié, lié par une clause contractuelle de dédit-formation, est licencié pour faute grave avant l’échéance prévue par cette clause, doit-il verser à l’employeur l’indemnité de dédit-formation ? La Cour de cassation a rappelé récemment sa position.
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Précisions de la CJUE sur la cession de créance d’un consommateur à un professionnel
La Cour de justice de l’Union européenne admet la validité de la cession de créance d’un consommateur à un professionnel et refuse le contrôle d’office des clauses abusives de tels contrats lorsqu’ils opposent le cessionnaire et le cédé.
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La CSG augmente de 1,4 point sur certains revenus du capital
Le taux de la CSG sur les revenus du capital est porté à 10,6 %. Il reste toutefois fixé à 9,2 % pour les revenus fonciers, les plus-values immobilières, l’assurance-vie, l’épargne logement et les PEP.
Création d’un versement mobilités régional
La loi de finances pour 2025 donne la possibilité aux régions (sauf l’Île-de-France) d’instaurer un versement mobilités régional.
Depuis le 16-2-2025, les régions de métropole (en dehors de la région d’Île‑de‑France) et la collectivité de Corse ont la possibilité d’instaurer, en leur qualité d’autorités organisatrices de mobilité (AOM) régionales, un versement mobilités supplémentaire destiné au financement des services de mobilité en région, par délibération du conseil régional ou de l’organe délibérant de la collectivité de Corse, dans la limite d’un taux de 0,15 % de la masse salariale.
La délibération qui institue le versement mobilités régional ou qui en augmente le taux doit énumérer les services de mobilité, mis en place ou prévus, qui justifient le taux du versement. Le versement est affecté au financement des dépenses d’investissement et de fonctionnement de toute action relevant des compétences de la région ou de la collectivité de Corse.
Ce versement mobilités régional s’applique sur l’ensemble du territoire de la région ou de la collectivité de Corse. Cependant, par exception, la région ou la collectivité de Corse peut réduire ou porter à zéro le taux du versement sur les périmètres des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui la composent, par décision motivée, selon un critère déterminé à partir de la densité de la population, de l'offre de mobilité et du potentiel fiscal. La réduction doit être en rapport avec l'écart constaté entre les différents périmètres des établissements de la région ou de la collectivité de Corse (LF 2025, art. 118, I-1° ; CGCT art. L 4332‑8‑1 nouveau).
Les conditions d'assujettissement, de recouvrement et de remboursement de ce versement mobilités régional sont identiques à celles prévues pour le versement mobilités classique (CGCT art. L 2333-64 à L 2333-75), mais ce nouveau versement est au bénéfice de la région ou de la collectivité de Corse qui l'institue.
À noter. Une fraction correspondant à 10 % du versement est affectée aux autorités organisatrices de la mobilité sur le territoire de chaque communauté de communes. Cette fraction est répartie entre les autorités organisatrices de la mobilité au prorata de la population des communautés de communes dans lesquelles elles exercent leurs compétences, recensée par l’Insee au 1er janvier de l’année précédant celle au titre de laquelle la fraction est versée.
Justification de la hausse du taux du versement mobilités. Depuis le 16 -2-2025, la délibération qui institue le versement mobilités classique ou en modifie le taux doit également énumérer les services de mobilité, mis en place ou prévus, qui justifient le taux du versement, comme pour le nouveau versement mobilité régional. Auparavant, seule la délibération instituant le versement mobilités était soumise à cette exigence de motivation (LF 2025, art. 118, I-2° ; CGCT art. L 2333-66 modifié).
Sources : Loi 2025-127 du 14-2-2025 de finances pour 2025 art. 118, JO du 15
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